Chapitre 1 (très court)

- Hin, vas-y p'tit, mise tout c'que t'as, t'pourras jamais gagner d'toute façon !
Un ivrogne ingrat et malpoli, voilà ce qui se tenait à la table de jeux où Korane misait très gros.
- Tu as encore bu, Jeyro. Je t'avais pourtant interdit l'alcool, il me semble, non ?
C'était Nakanra, un gunslinger qui ne se séparait jamais de ses Garisson. Il portait des lunettes noires comme l'obscurité qui pouvait envahir la conscience de tout ceux qui se dressaient sur son chemin.
- Tu n'as plus rien à miser, Sanzo ?
Sanzo... Quel pseudo Korane s'était-il donné depuis ce jour où les problèmes sont arrivés comme la mort... Trop vite...
- Je... Je mise en plus de cela 500.000 zenis...
- Tu n'as pas l'air d'avoir confiance en toi, Sanzo...
Ces yeux, derrière ces lunettes noires... On dirait qu'il pouvaient lire dans l'esprit des gens comme dans un livre ouvert. C'est vrai que Korane n'avait pas confiance en lui, mais il ne le laissait pourtant pas paraitre...
- Hum... Je quitte la table, je n'ai plus rien à faire ici, je crois que j'ai beaucoup trop gagné pour aujourd'hui.
Hin ! Et lui... Tellement discret que Korane l'avait oublié. L'homme, d'une taille immense, portant un costume entièrement noir, s'était levé pour aller rejoindre la porte du bar. Aucune importance, en plus de cela, il jouait trop bien ! C'est quasiment lui qui a dépouillé Korane ! Un vantard en tout cas. Il ne cachait pas le mépris qu'il avait pour lui et les autres qui se tenaient à la table, content d'avoir raflé toute la mise.
La partie continua pendant encore 45 minutes...
- Sanzo... Tu devrais t'arretter là avant de dépasser le pallier des dix millions de zenys de dettes envers moi.
Argh ! Korane n'avait jamais perdu autant d'argent en si peu de temps. Tellement, qu'il devait maintenant prés de 9 million à Nakanra.
- Tu as intérêt de payer tes dettes au plus vite. Je te donne une semaine, pas moins, pour réunir l'argent. Passé ce délai, tu vivras dans l'atroce peur de mourir à chaque seconde.
Nakanra n'avait pas du tout l'air agressif, non, ce qui faisait peur chez lui, c'était cette froideur dans ses paroles, et cette attitude, toujours calme...
- Nous allons laisser monsieur Sanzo à ses affaire, Jeyro, je crois qu'il va avoir beaucoup de travail cette semaine.
Korane ne s'attardait pas ici et s'empressa de quitter le bar. Il n'aimait pas les gens qui se prenaient de haut, de très haut, comme cet abruti de Nakanra, c'est ainsi qu'il le considérait. 9 millions... 9 millions de putain d'zenys, se répétait-il dans la tête. Mais qu'est ce qui m'a pris de continuer à jouer jusqu'à devoir cette somme ! Plus il avançait, plus il se disait qu'en fait, rien ne l'obligeait à payer cette somme. Vivre dans la crainte perpétuelle de la mort, tout le monde vivait déjà ça. S'inquiéter plus à ce sujet parce qu'un "Monsieur-Je-Suis-Le-Roi" l'a menacé ? De toute façon, comment allait-il le retrouver ?
Une auberge, parfait pour passer une bonne nuit et de faire abstraction de tout ce qu'il vient de se passer pendant cette sombre journée. Un lit confortable, le repas au lit, quoi de plus ? Et tout ça pour la modique somme de 5.000z, que l'établissement lui fait crédit au nom de... Sanzo. Cette nuit allait se passer bien, dans le calme total et un sommeil profond, espérait-il. Mais c'était sans compter ce qui se préparait...